(. July .)

Eve était arrivée il y a peu de temps ici, c'était l'une des premières.
Comme d'habitude, elle portait une tenue basique, celle des prisonniers, de ceux qui ont tués.
Un bas de jogging grisâtre et un débardeur blanc, basique et banal.
La jeune femme soupira en trainant son maigre sac contenant quelques affaires.
Pour le moment, elle ne savait pas si elle serait seule ou non dans sa chambre, en soupirant, elle glissa la clée dans la serrure.
Il y eut un espèce de déclique et la porte s'ouvrit sur une chambre étroite et étouffante.
Les volets étaient fermés et les rideaux tirés. La jeune femme jetta son sac sur l'un des lits et s'empressa d'ouvrir les fenêtres.
L'air était frais et pur, cela lui changeait de l'odeur polluée de la ville. Finalement, ce ne serait peut-être pas si mal ici ...

Julie venait d'arriver et ne s'avait pas trop ce qu'il l'attendait ici, à vrai dire elle avait un peu peur de l'inconnu.
L'uniforme des prisonniers lui convenait parfaitement, en même temps elle n'avait pas trop le choix et ce n'était pas le moment de ronchonner , du moins pas pour l'instant. A tâtant , elle se dirigea vers sa chambre, mais à sa grande surprise la porte était ouverte et... il y avait quelqu'un dedans.

- Euuh... Salùut, c'est une chambre pour deux?

Elle avait peur de s'être trompée, et préférait en être sûr.

Eve sursauta et se retourna, s'attendant à voir une surveillante sur le seuil. Non, perdu.
La jeune femme laissa la fenêtre entrouverte et haussa les épaules.
Il y avait bien 4 lits mais on ne lui avait pas dit qu'elle devrait partager sa chambre avec quelqu'un.
- Je ne sais pas. L'administration m'a dit de m'installer ici.
Sa voix était neutre et sans expression particulière. Elle saisit sa clée, toujours accrochée à la porte.
C'était bien la Clé de la chambre 3. Eve entrouvrit la porte et arrêta une surveillante.
- Nous avons du nous tromper. Pour le moment, en attendant que d'autres détenus arrivent tout le monde est seul dans sa chambre.
La jeune femme hocha la tête vaguement et se tourna vers l'inconnue.
- Je crois que ça réonds à ta question. Dommage

Julie, surprise inspecta alors sa clé et essaya de la faire rentrer dans la p'tite serrure de la porte, mais avec peine.
Celle-ci n'y rentrait pas.

- Arf! J'ai dû me trompée!

Elle se rendit alors à l'administration, pour demander des explications.

-Ah, excusez-nous, vous êtes à la chambre 1.

Julie soupira un bon coup, puis se dirigea à sa chambre. Puis sans grande surprise, celle-ci s'ouvrit.

- Ah enfin!

Elle lança son p'tit sac sur le lit, puis ouvrit les fenêtres, pour respirer l'air frais.

Eve soupira et referma la porte de sa chambre sinistre. La surveilante été repartie et l'autre détenue aussi.
Lorsque la jeune femme se retourna, face à cette pièce, elle eut une envie soudaine d'hurler.
Être enfermée l'agaçait au plus haut point mais pour le moment, elle devait défaire ses valises avant de pouvoir sortir.
Elle soupira encore puis se dirigea vers son sac, sur son lit qu'elle ouvrit d'un geste agacé.
Rapidement, elle parcouru la pièce des yeux et arrêta son regard sur l'unique et informe commode.
Le choix n'était pas vaste, c'est donc ici qu'elle se devrait d'empiler ses quatres pulls et ses trois joggings.
Ensuite, elle posa deux soutien-gorge de sport et deux boxers noirs près des six paires de chaussettes qu'elle possédait.
On leur avait promis qu'une petite boutique d'habits ouvrirait et que chacun pourrait se vêtir comme il le souhaite.
Mais pour le moment ils ne possédaient que le minimum ici. Enfin bon ...
Eve se retourna et se coucha sur l'un des quatres lits. Elle s'ennuyait fermement ...

Julie, après avoir respiré à plein nez l'air frais sur le rebord de sa fenêtre, sauta sur son lit. Perdue dans ses pensées elle repenssa vaguement à ce qu'était sa vie avant d'être ici, un désastre. Ici, elle pouvait avoir une vie normale et une certaine liberté.

- Bienvenue chez toi Julie.

Après avoir fait le tour du peu de chose dont Julie avait en mémoire au sujet de ces jours heureux, elle revint dans le présent. Puis, elle se redressant, elle attrappa son sac , et rangea ses maigres affaires dans l'endroit prévue à cet effet. Après avoir ranger ces affaires, elle entre-ouvrit sa porte, histoire de voir s'il y avait des nouveaux arrivants.

[Désolé, j'savais pas trop quoi répondre. ]

Eve se redressa au bout de quelques secondes et repoussa ses longs cheveux blonds en arrière.
Ils merriteraient bien d'aller chez le coiffeur et puis une petite couleure serait la bienvenue.
Mais bon, même si cela en avait tout l'air, ici ce n'était pas la vraie liberté, même si certes, ça y ressemblait.
Avec un air déçu, la jeune femme laissa retomber ses cheveux sur ses épaules et glissa sa main dans son sac.
Avec fénéantise, elle en extrait une petite barette noire qu'elle glissa dans ses cheveux mornes.
Vaguement décidée à se motiver et se bouger, elle se leva du lit péniblement et entrouvrit la porte.
Dans la chambre d'en face, l'inconnue de tout à l'heure venait de faire la même chose.
Eve rit doucement puis parcouru le couloir des yeux ... personne.

( Pas grave )

En ouvrant sa porte, Julie réaperçue la jeune femme de tout à l'heure, puis balayant du regard le couloir, elle sourit vaguement.

- Cool, aucun surveillant.

Doucement et lentement, elle se faufila au dehors de sa chambre, elle n'avait aucune idée d'où aller si elle arrivait à passer inaperçue, mais le plus important pour elle était de sortir de son étouffante chambre. Puis, elle s'arrêta pour regarder l'autre détenue, elle chercha dans son regard un semblant de "tu penses à la même chose que moi".

Eve ne prit pas la peine de sourire à la jeune femme, elle referma simplement la porte de sa propre chambre.
Lentement, elle se colla près du mur puis longea le couloir. Il y avait une petite issue de secours pas très loin.
La main sur le poignée, elle ferma un court instant les yeux et à sa grande surprise, la porte s'ouvrit.
Eve n'hésita aps plus et descendit les quelques marches en toute hâte, avant que quelqu'un n'arrive.
Avant d'arriver en bas, elle sentit la pointe du cutter qu'elle avait voler aux surveillants la piquer.
Pour l'avait-elle pris ? Elle même ne savait pas exactement, mais bon, cela pouvait toujours être utile.
La prochaine fois, ce serait peut-être un paquet de clopes qu'elle trouverait ? Qui sait ...
La jeune femme se hissa sur le pointe des pieds et entraperçu l'inconnue, toujours deout dans le couloir.
Eve soupira, elle n'avait cas la suivre, de toute façon, elle voulait elle aussi sortir aparement ...

Julie reagarda la jeune femme qui avait ouvert une porte de secours, et qui s'était faufilée sur la pointe des pieds dans les escaliers. Julie ayant entendue des pas arrivés, se précipita vers l'issue de secours et referma la porte derrière elle. La détenue l'a regardait et continua son chemin, Julie quant à elle descendit les escaliers et arriva dans une cours. Et à côté d'elle, la jeune femme s'y trouvait.

- Faut faire vite, j'ai entendue des pas avant de fermer la porte, ils vont s'apercevoir qu'on est plus dans nos chambres...

Julie s'adressa à la détenue sans vraiment s'en apercevoir, elle avait sortit ses paroles, un peu inconsciemment.

Eve dodelina vaguement de la tête puis se dirigea vers un petit abri.
L'abri de jardinage sans doute. L'autre fille n'avait cas la suivre. Comme avant.
Eve se faufila donc discrètement dans la petite et étroite cabana de bois plongée dans la pénombre.
Près d'elle se tenait, adossés contre le mur une longue pelle et un gros rateau.
C'était donc bien un abri de jardinage. Au fond, dans un coin, une araignée mangeait une mouche.
Charmant. La jeune femme s'habitua rapidement à l'obscurité de la maisonette.
Ses doigts dans sa poche, jouaient avec la lame du cutter. De bons vieux souvenirs ...